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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 11:23

Émilie Adèle Monden-Gennevraye est née à Baugé, département du Maine-et-Loire, le 19 ventôse an XI, c’est-à-dire le 10 mars 1803, fille de Charles Monden-Gennevraye, propriétaire, et d’Émilie Luciot. Elle épouse en premières noces, le 15 juillet 1822, à Angers, Eugène Janvier de la Motte, né à Laval le 14 avril 1800-Paris, 22 mars 1852), fils d’Élie Jacques Pierre Vincent Janvier, conseiller à la Cour Royale d’Angers, chevalier de la Légion d’honneur, et de Louise Jacquet.

Auteur de Le Départ et de Poésies d’une femme, Adèle Janvier serait venue s’établir à Paris en 1835, selon la Correspondance Franz Liszt-Marie d’Agoult.
Après la mort d’Eugène Janvier de la Motte, le 22 mars 1852, Adèle épouse en secondes noces, un voisin Louis Théodore Perrot (Meaux, 17 novembre 1807-Vanves, 26 mars 1866), fils de Henry Rémy Perrot et de Charlotte Eulalie Lenoir, qui a été chef du 3e bureau (Théâtres) de la Division des Beaux-Arts (1840-1848), secrétaire rapporteur de la Commission des théâtres (1850) et sera sous le Second Empire, inspecteur des prisons et chef de la Direction des prisons et établissements pénitentiaires du ministère de l’Intérieur (1852-1863).

Son fils, Eugène Janvier de La Motte (Angers, 27 mars 1823-Paris, 27 février 1884), sous-préfet de Dinan (1847), Dieppe, Verdun, Saint-Etienne (1850), préfet de la Lozère (1853-1855), sera, pendant dix ans le préfet à poigne de l’Eure (1856-1866), marquant son passage par une phrase immortelle : « L’Empereur est le père des pompiers, de tous les pompiers ! » Il fut ensuite préfet du Gard, du Morbihan (1868-1870) ; un procès lui sera intenté en 1871 pour détournement de fonds public, mais il sera acquitté attendu que les sommes en cause avaient été utilisés non pas à des fins d’enrichissement personnel, mais mises au service de diverses collectivités. Il se lancera ensuite dans la carrière politique : député bonapartiste de l’arrondissement de Bernay (élu le 20 février 1876, réélu le 14 octobre 1877 et en 1881), conseiller général de Brionne (11 novembre 1877, battu le 19 août 1883). De ses premières noces avec Marie Louise Gabrielle Loré, il aura deux fils et une fille, qui deviendra Mme Guéau de Riverseaux.
Voir : http://janvier.over-blog.com/article-33065789.html

Sa fille, Louise Claire (Angers, 29 mai 1827-Paris, 10 novembre 1894), épousera Jacques Félix Auguste, vicomte Lepic (Andrésy, 26 septembre 1812-Paris, 5 novembre 1868) le 7 février 1850 ; celui-ci, colonel des Cent-Gardes (1854-1856), sera nommé général le 13 août 1865. Le frère de Jacques Philippe Auguste, Louis Joseph Napoléon, comte Lepic (Maurécourt, 5 août 1810-Paris, 7 avril 1875), général de brigade (11 août 1864), sera aide de camp de Napoléon III, maréchal des logis du Palais. Tous deux étaient fils de Joseph Lepic, baron de l'Empire (lettres patentes du 3 mai 1809), puis comte héréditaire (ordonnance royale du 20 décembre 1817). Comme sa mère, Louise Janvier laissera une oeuvre littéraire.

Mme Adèle Perrot – qui semble parmi tant d’autres avoir été recrutée par l’écrivain comme documentaliste pour Bouvard et Pécuchet – meurt, huit ans après Flaubert, au château d’Aiguebelles, sis sur la commune de Coulangé (Sarthe), le 2 septembre 1888

Recenser l’oeuvre littéraire d’Adèle Janvier-Perrot pose de redoutables difficultés, pour la raison que mère et fille ont adopté le même pseudonyme, A. Gennevraye ou Gennevray, nom de jeune fille de la mère, précédé de l’initiale de son prénom.
     Or, la vicomtesse Lepic fut un des auteurs importants d’Hetzel, dont les romans et nouvelles furent imprimés dans le Magasin illustré d’éducation et de récréation et semaine des enfants réunis, publié par J. Macé, P. J. Stahl, J. Verne, avant d’être traduits en italien, en espagnol, en anglais ; ainsi, en 1882, paraissent successivement : Une faute :(n° 411, 1er février) ;
     Les Vendanges, n° 412, 15 février ; La Vanité (n° 413, 1er mars) ; Une conspiration (n° 419, 1er juin) ; Le Premier bal (n° 421, 1er juillet) ; La Dînette (n° 422, 15 juillet) ; La Mendiante (n° 423, 1er août) ; Maman ne m’aime plus (n° 424, 15 août) ; Une fière panique (n° 426, 15 septembre) ; La croix d'or (n° 427, 1er octobre) et à partir du 1er janvier 1884
La Petite Louisette.
     On doit sans doute aussi lui attribuer les textes postérieurs à 1888, date de la mort de sa mère (
Les Embarras d’un capitaine de dragons, 1888 ; Andrée de Lozé, 1889 ; Marchand d’allumettes, [1889 et 1900], Une sous-préfète, 1890, Histoire invraisemblable. L’Isolée, 1891, Pour l’honneur ! 1892, Le Roman d’un sous-lieutenant, 1892, Tintin, 1893, Un château où l’on s’amuse, 1893 et 1895, Les Petits Robinsons du Roc-Fermé, 1895.
     En revanche, appartiennent sûrement ou vraisemblablement à la mère :
     1° L’Ombra. Louise. Le Capitaine Mercier, 1882 : Louise lui étant attribuée par Mlle Leroyer de Chantepie et les trois nouvelles par Alexandre Dumas fils. 
     
Rimes et raison. Avec une lettre de Émile Augier (1886), l’un des poèmes étant dédié « à Louise, ma fille ».
     3°
Le Théâtre du salon [Les Malentendus. Plus de peur que de mal. Un prêté pour un rendu. La Cinquantaine. L’Habit ne fait pas le moine. Qui ne dit mot consent. Une nuit blanche. Il vaut mieux tard que jamais. Le Mieux est l’ennemi du bien. En route. Quelle émotion], avec une préface par Alexandre Dumas fils, 1882.
     4° Quelle émotion ! comédie proverbe en un acte (Paris, 4 mars 1882) et peut-être Petit théâtre de famille, 1883, et Théâtre de famille, s.d. [1883 et 1884], dans la mesure où l’écriture dramatique semble être une spécialité de la mère.
     5° Sans doute encore : Une cause secrète, suivie de Le Comte Willy et Marguerite, en raison de sa date (1863).
     Restent deux livres dont la maternité ne peut sûrement être attribuée (
Le Roman d’un méconnu. M. de Fayen. Madame de Faverlay, 1883 ; Trop riche, 1885).

Source :  http://flaubert.univ-rouen.fr/biographie/adele_janvier.php

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